Se connaître pour être à l’aise avec son budget

Que vient faire le sujet de l’argent, la question d’être à l’aise avec son budget, dans un blog sur la connaissance de soi?

Le fait est que l’argent n’est pas considéré pour ce qu’il est. C’est-à-dire une simple monnaie d’échange.

Nous y allions notre histoire, notre émotionnel, notre généalogie même. Qui n’a pas entendu parler de situations où des personnes sont incapables de monter une entreprise car tel aïeul avait fait faillite des décennies auparavant.

Lorsque l’on monte une entreprise, on sait qu’elle porte la valeur que l’on se donne et donc les prix affichés sont susceptibles d’être influencés par notre personnalité et par tout le terreau qui est derrière.

J’ai souvent été mal à l’aise avec le sujet argent même si pour autant je n’ai jamais eu de problèmes d’argent. Parfois j’étais surprise de tout ce qui restait sur mon compte et parfois du peu qui restait. La sécurité a toujours été assurée mais jamais l’afflux. J’ai vu que je n’osais pas en gagner.

J’ai donc attiré à moi des missions lié à ce sujet,  je me retrouvais  trésorière d’associations, affectée à un service finances sans que je le veuille réellement. Il parait qu’on attire à soi ce dont on a besoin.

Je me suis donc confrontée au sujet jusqu’à comprendre le problème. Il ne m’angoisse plus. Je lie donc directement le sujet de la gestion du budget à la connaissance de soi. Plus j’avance dans cette direction plus je suis sereine avec le sujet de l’argent.

J’ai ainsi été attirée par le carnaval d’articles proposé par par Magdalena du blog archiminiorga.com. Je l’ai connu alors que je m’engageais dans un tri nécessaire de mes possessions. Voici par exemple un des ses articles sur le rangement.

Voyons donc ensemble comment puiser en vous pour éviter de creuser à tort les finances.

Comprendre ses habitudes de consommation

Les émotions comme moteur des habitudes de consommation

Lorsque nous nous sentons heureux ou excités, nous pouvons être plus enclins à faire des achats impulsifs. Par exemple, acheter des vêtements ou des gadgets pour prolonger cette sensation positive.

Nous utilisons souvent les achats comme une stratégie pour réguler les émotions comme acheter de la nourriture réconfortante (comme des glaces ou du chocolat) après une journée difficile pour se sentir mieux.

Les émotions négatives comme la tristesse ou le stress peuvent également déclencher des comportements de consommation. On parle souvent de « shopping thérapeutique » où les gens achètent des biens pour se réconforter et atténuer leur mal-être.

Certains produits sont associés à des souvenirs ou des expériences positives, ce qui incite à les acheter pour retrouver ces émotions agréables.

Le rôle de la publicité et du marketing

Les entreprises exploitent souvent le lien entre émotions et consommation pour influencer les comportements d’achat. Les publicités touchent le cœur, suscitent des émotions, poussant les consommateurs à consommer.

Les promotions limitées dans le temps créent aussi un sentiment d’urgence et d’excitation.

Habitudes de consommation et bien-être émotionnel

Acheter pour se sentir mieux peut vite devenir une habitude. Cependant, cette satisfaction est souvent temporaire ce qui mène à des achats répétitifs pour combler un vide émotionnel persistant.

À long terme, cela peut entraîner des problèmes financiers et un sentiment de culpabilité ou de regret, exacerbant le mal-être émotionnel.

Etre à l’aise avec ses habitudes de consommation, ses émotions et ses biais

Comprendre la relation émotion/consommation aide à adopter des comportements d’achat plus conscients et à utiliser des stratégies de régulation émotionnelle plus saines. Par exemple, au lieu de se tourner vers le shopping en période de stress, on peut envisager des alternatives comme l’exercice, la méditation ou parler à un ami.

Et si vos habitudes de consommation deviennent un réel problème, faites vous aider.

Les biais cognitifs et la gestion budgétaire

Le sujet des biais cognitifs est vaste. Il mérite un paragraphe spécifique mais je vous invite à creuser le sujet si cela vous intéresse. Voici quelques exemples :

1.Le Biais de Confirmation pourrait nous faire ignorer les signes indiquant que le budget est mal géré ou que les dépenses sont excessives. il nous ferait nous concentrer uniquement sur les informations qui justifient les décisions financières actuelles.

2. Le Biais de Présentéisme peut pousser à dépenser de l’argent immédiatement pour des gratifications instantanées, au détriment de l’épargne ou des investissements futurs.

3. Le Biais d’Ancrage pourrait faire en sorte que le budget soit basé sur des prévisions de dépenses avec des informations initiales inexactes.

4. Le Biais d’Optimisme ferait surestimer les aspects positifs et sous-estimer les aspects négatifs

5. Le Biais de Familiarité amènera à à utiliser les mêmes méthodes budgétaires inefficaces. Il nous fait rester fidèle à des habitudes de consommation coûteuses simplement parce qu’elles sont familières.

Reconnaître que ces biais existent et comprendre comment ils affectent vos décisions financières est déjà le premier pas pour les contourner.

Identifier ses priorités pour être à l’aise avec son budget

Maintenant que vous comprenez le lien entre les émotions et les dépenses, vous pouvez conscientiser clairement vos valeurs pour mettre le budget en cohérence avec des objectifs clairs.

Comprendre ses Valeurs et ses Objectifs

La connaissance de soi permet de comprendre ce qui est vraiment important pour soi. Par exemple, si vous valorisez l’éducation, vous pourriez prioriser les dépenses liées à l’apprentissage et à la formation.

Etablir des objectifs à Court Terme et à Long Terme permettra de placer en face les recettes nécessaires et de faire en sorte qu’elles les satisfassent. Avoir des objectifs financiers alignés avec vos aspirations personnelles vous motive davantage à les atteindre et à rester engagé dans vos efforts d’épargne et de gestion des dépenses.

En comprenant vos valeurs, vous pouvez aligner vos dépenses avec ce qui compte le plus pour vous. Cela évite les achats impulsifs ou les dépenses qui ne correspondent pas à vos véritables priorités.

Vous pouvez distinguer plus facilement entre les besoins réels et les désirs superficiels, ce qui vous permet de prioriser vos dépenses de manière plus judicieuse.

Concrètement, comment faire?

C’est simple. Prendre l’argent pour ce qu’il est : un moyen d’échanger.

La gestion du budget doit se faire de manière purement rationnelle. La connaissance de soi permet d’adopter une démarche rationnelle et disciplinée en utilisant des outils et des techniques pour compenser les faiblesses.. Il devient possible de de fixer des objectifs financiers qui sont à la fois ambitieux et réalisables.

Se procurer un outil de gestion

Il existe désormais des applications de gestion. Pour ma part je préfère le « bon vieux tableau Excel ».

Je prévois un onglet par mois. Chaque mois je pose chaque jour sur la première ligne et sur la première colonne les intitulés ( ex: électricité, courses… ). Certaines dépenses se font à date fixe. c’est facile de les poser. D’autres sont plus aléatoires. Je les pose aussi avec cette incertitude que je régularise le mois quand les éléments sont connus.

On peut trouver facilement des tutos que ce soit en vidéos ou en texte.

Le tableau Excel doit tout prévoir :

• le remboursement de dettes,
• les épargnes souhaitées, l’investissement dans des projets importants
• le paiement des factures essentielles. Les dates sont normalement fixes et donc faciles à intégrer
• Mais bien sur aussi toutes les rentrées d’argent

Planification et Réévaluation Régulières

Les objectifs peuvent changer et au même rythme que ceux ci évoluent, les données de l’outil évoluent.

Cela permet d’ajuster vos prévisions et de corriger les erreurs dues aux biais cognitifs.

Demander des Conseils Externes

Si nécessaire, il sera important de solliciter des avis extérieurs, comme ceux d’un conseiller financier. Gardez sous la main des références utiles comme celles d’un courtier. Un ami bien avisé peut aussi être suffisante.

Un regard externe peut souvent identifier les biais que vous ne voyez pas vous-même.

Conclusion

La connaissance de soi est un outil puissant pour identifier et prioriser vos objectifs financiers.

Elle vous aide à comprendre ce qui est vraiment important pour vous, à gérer les comportements d’achat liés aux émotions et à établir des priorités financières alignées avec vos valeurs et vos aspirations.

La gestion des finances devient plus efficace et satisfaisante, tout en progressant vers une stabilité et une indépendance financière à long terme. Se connaître permet également d’ajuster vos priorités en fonction de l’évolution de vos besoins et de vos objectifs de vie.