Il est temps de briser les stéréotypes négatifs associés à l’hypersensibilité. Trop souvent, être qualifié d’hypersensible est considéré comme une faiblesse, voire une maladie. Pourtant, à mon sens, l’hypersensibilité est une caractéristique naturelle de l’être humain.
L’hypersensibilité est souvent décrite comme une sensibilité accrue aux émotions, aux sensations physiques et aux stimuli environnementaux. Les personnes hypersensibles peuvent être facilement submergées par les bruits forts, les lumières vives, les odeurs fortes ou les interactions sociales intenses. Elles peuvent également ressentir des émotions plus profondément et plus intensément que les autres.
Ces personnes hypersensibles apportent des contributions précieuses dans de nombreux domaines, y compris les arts, la littérature, la musique et la thérapie. Les personnes hypersensibles peuvent être des observateurs attentifs et des interprètes profonds de la vie, offrant une perspective unique sur le monde.
Il est important de souligner que l’hypersensibilité est une caractéristique naturelle de l’être humain, et qu’elle peut être encouragée et développée pour devenir une force. Les personnes hypersensibles peuvent apprendre à gérer leur sensibilité et à utiliser leur créativité et leur sensibilité pour contribuer de manière significative à la société.
L’hypersensibilité est quasiment devenue un « créneau à la mode ». Fabrice Midal en a d’ailleurs fait sa thématique principale.
Je ne critique pas négativement. J’aime beaucoup son travail et m’y suis un temps assez intéressée.
Toutefois, je pense qu’on peut faire fausse route en classant les personnes dans des catégories.
Bien évidement, certains resteront toujours plus hermétiques aux sens et aux émotions que d’autres. Mais si la société globalement ne se résignait pas à la sensibilité, les individus qui la composent seraient sans doute moins éloignés de ce sujet.
Une société plus équilibrée entre matérialisme et créativité nécessite d’ encourager la sensibilité et la créativité, plutôt que de les considérer comme des faiblesses.
Vivre ses émotions pour éviter l’hypersensibilité
Un jour, j’ai compris que nous avions des émotions et que c’était normal. Cela vous semble évident? Eh bien ça ne l’était pas pour moi. Ca ne faisait pas partie de moi. Je somatisais beaucoup à cette époque je dois avouer.
Face au monde de l’émotion, j’ai encore l’impression que nous sommes encore des bébés parfois quelque soit notre âge. J’ai tâtonné et observé. Y a-t-il danger ou non ?
Rentrons sur le terrain de jeu
Le Postulat est : l’émotion est quelque chose qui nous traverse, ca passe. Ca vient de E motion. Ainsi si j’arrive à laisser couler le mouvement, ça va s’arrêter et je vais pouvoir passer à autre chose.
Le problème, c’est que ca fait mal, vraiment. Ca fait mal de ressentir. Le premier reflexe peut être de prendre un anesthésiant pour arrêter de ressentir : de la bouffe, de l’alcool, de la drogue…. Plus la douleur est forte, plus l’anesthésiant est fort…
On comprend pourquoi il y a tant d’alcoolique, pourquoi il y a tant d’accros aux drogues et d’obèses aussi ( si oui le poids est lié à la nourriture mais ce n’est pas ici le sujet…).
Je comprends aussi ceux qui veulent en finir avec leurs jours s’ils ne voient jamais le bout du tunnel.
Nous voici avec notre problème de riches. En effet, ceux qui doivent penser à se nourrir et nourrir leur famille, n’ont pas loisir de s’occuper de leurs émotions.
Et pourtant on se fait plus de mal que de bien en refusant de ressentir la douleur. C’est un paradoxe, n’est ce pas?
Accepter, la règle
Nous parlons de l’hypersensibilité dans son versant négatif mais elle peut aussi se vivre dans des moments joyeux.
Il paraîtrait que je ressens les émotions plus fortement que la moyenne des gens. En réalité, je m’en moque. Cela pourrait être un axe de compréhension mais mon coté rationnel se demande d’ailleurs même comment on peut le savoir!
Je me rappelle un souvenir avec un ex qui était agacé de me voir « trop joyeuse » dans des moments anodins. Le trop est normal à priori pour moi. Est-ce un problème ? Je ne pense pas. Il suffit de l’assumer.
J’assume maintenant aussi de « pleurer trop ». Ne pas pleurer ce dont j’ai besoin sur le moment crée un blocage qui peut être vraiment très pénible.
Hypersensibilité et contextes sociaux
Le blocage à l’expression des émotions est « le contexte social » et le respect des codes.
Une bonne communication permet en général la compréhension. Nous sommes des humains, nous avons tous ressentis colère, tristesse, joie… Un partage sincère permet de clarifier ce qui se joue.
Exemple : désolée je laisse mes larmes coulées chaudement mais j’en ai besoin car mon ami est décédé ou mon chien est à l’hôpital, mes jumeaux ont été kidnappés.
Vous pouvez aussi pleurer de bonheur, c’est un droit.
L’émotion peut aussi déranger. La joie qui pourrait être communicative et se partager pose problème aux personnes jalouses. J’avais reçu une fois ce conseil bienveillant : Ne dis pas aux gens que tu vas bien, même si tu le ressens et que tu le vis, dis juste « ca va aller » sinon on va t’envoyer des pensées et des vibrations négatives…J’étais choquée. Cette personne était assez négative, il faut le dire.
Malgré ma sidération et mon désaccord, je dois avouer que certains contexte nécessite qu’on soit les plus lisses possible ou alors assumer d’être classé du coté des marginaux.
La douleur, qu’en faire?
Bon dans tout ca je fais quoi avec ce ressenti qui fait mal ??!! Parce que même s’il passe, je me dis qu’il peut revenir. Et si je faisais en sorte d’être heureuse tout le temps pour ne plus qu’il revienne ?
Eh non !! ca ne marche pas comme ca. On nous en a vendu du rêve avec ce bonheur que tout le monde cherche. Cela nous a fait nier ce qu’il était nécessaire de prendre compte pour pouvoir vivre pleinement cette vie.
Etre humain ! c’est comprendre et accepter qu’on est vulnérable. Cette conscience de vulnérabilité qui nous distingue d’une simple IA.
Tout le monde cherche à être extérieurement pareil.
Une norme pour les seins, une pour les fesses, la norme de l’originalité aussi, la norme du transgenre. Je pense que si tout le monde avait compris que si nous étions déjà intérieurement tous identiques, nous ne chercherions plus à éviter certains sujets. Nous avons peur de reconnaitre nos émotions car elles ont assimilées à une fragilité et il ne faut surtout pas être fragile !
J’ai une bonne nouvelle
Nous pouvons vivre en ressentant totalement tout et même, c’est beaucoup plus agréable.
Parfois, ça fait beaucoup d’informations à gérer mais c’est possible. C’est aussi tout un apprentissage, ca peut être déconcertant au début. Puis, on apprend à faire la part des choses entre ce qui nous traverse, entre plusieurs émotions qui traversent et un sujet sur lequel on doit réfléchir.
Conclusion
Ma pensée est que nous sommes tous plus hypersensible que ce que nous pensons. L' »hyper » arrive toutefois quand les ressentis et les émotions ont été trop enfouies. Passer du « pas assez au trop », c’est aussi une forme de régulation.
Pour éviter l’hyper, autoriser vous à vivre et ressentir. Petit à petit. Tout se réapprend même les émotions.
Pour aller plus loin, je vous invite à consulter d’autres articles sur l’hypersensibilité. .
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