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se sentir vivante

Qu’est ce qui me fait me sentir vivante ?  Je vois déjà certains me répondre : tu vis, c’est tout. Pourquoi se poser cette question ?

Cette question est posée par Laura, créatrice du Blog Madame Shitaké.

J’ai souhaité répondre à cette question parce que nous nous éloignons de cet essentiel, de ce qui nous constitue, de ce qui fait que nous sommes nous, c’est à dire des « humains », de ce qui fait nous prenons ce plaisir à vivre. 

Nous sommes habitués à vivre sous contraintes, formatés par des poids, des conditionnements extérieurs.  Ce qui est précieux nous semble acquis et nous dépensons une énergie folle dans et pour des choses sans intérêt. C’est sournois, ça ne voit pas forcément mais il n’y a qu’à observer les phénomènes de troubles de l’attention actuels pour que ce que je vous dis soit confirmé. Là dessus, je vous laisse avec Fabien Olicard, il en parle très bien.

En attendant, je vais vous partager ce qui fait que je me sens vivante et comment je goûte cette vie. Du moins en partie car en parler totalement, mériterait tout un livre.

Et s’il fallait résumer en une phrase, je vous dirais simplement : ce qui est en lien avec mon incarnation.

Ce qui fait que je suis femme

De manière très précise, c’est bien grâce à cet utérus que je me sens vivante.

Celui là même qui m’a permis de porter mon enfant. J’ai senti la vie, cette vie en moi, cet être en constitution bouger, son énergie et sa personnalité même. J’ai senti cette chance que j’avais de pouvoir le faire, de créer ce lien dès l’origine qui restera jusqu’à ce que les mystères de la vie font que cela s’arrêtera.

La grossesse n’est que temporaire, certes parfois plusieurs fois temporaire, mais c’est un des plus beau cadeau de la vie.

En dehors de ces périodes, que se passe-t-il? Vous le savez : les menstruations.

Ces moments font aussi que je suis reliée à cette puissance intérieure, à cette sensibilité profonde. Il s’agit de moments où je me sens fatiguée, irritable et où je suis juste très connectée à mes ressentis telle une lionne. Et je ne peux faire autrement qu’être tournée vers moi. Si je ne repose pas je tombe. Le déni de mes propres sensations, de mon propre moi ne peut exister.

Cela n’a pas toujours été le cas. J’ai auparavant voulu rejeter des tas de fois ces périodes pour être comme les hommes, pour arrêter d’avoir mal. Aujourd’hui je pense même qu’une société plus évoluée permettrait aux femmes de ne pas travailler à cette période. Et qui serais je sans cela? Sans ce nettoyage mensuel? Je trouve aussi la couleur de ce sang sublime. Il sert désormais aussi à nourrir mes plantes et elles sont magnifiques.

Aimer , ressentir.

Ce qui fait que je me sens vivante est simplement « être en attention avec mes sens, mes ressentis, mes sensations ».

Les exemples peuvent être multiples. Je vais vous parler de l’expérience la plus récente qui m’a touchée.  J’écoutais l’interview de Pierre Vesperini, philosophe et chercheur au CNRS  par Fabrice Midal qui parle d’éducation. J’ai été profondément affectée par l’atrocité des propos cités venant de la psychologue Caroline Goldman que le monde et France inter ont approuvé.

Ce sentiment de révolte intérieure qui serre la poitrine, noue le ventre et fait naitre des larmes. Un mouvement intérieur d’incompréhension du fonctionnement de ce monde et en même temps cette reconnaissance que des personnes sensées, sensibles et intelligentes existent pour faire parler cette vie et la défendre.

Ce type de ressenti, je le relie à l’amour en général.  Avant cette émission je parlais d’amour avec ma fille justement, de toutes ces gradations évoquées par les grecs, de tout ce qui se réalise en présence ou en absence de l’être aimé que ce soit dans la relation parent/enfant, ami, et cette autre relation si précieuse aussi forte que subtile et qui dépasse aussi tout entendement, c’est à dire avec « l’amoureux ». 

La délicatesse d’une caresse, me sentir écoutée, comprise, en fait juste être dans ses bras quand il me les offre. L’impression d’être prête à tout, d’être plus forte que tout.

Se sentir vivant n’est donc pas uniquement avoir des « sensations agréables ». C’est accueillir, arrêter de fuir.

Du moins pour du mieux

Il ne s’agit pas d’avoir toujours des sensations fortes mais malheureusement nous voilà globalement habitués à avoir et à demander toujours plus.

La vie ne se ressent plus quand le réseau dopaminergique de récompense qui prend le dessus. Il faut savoir prendre le temps, s’arrêter, apprécier, « lâcher prise » comme on dit.

En recherchant toujours plus de sensations fortes, nous nous coupons de tout un tas de sensations beaucoup plus fines, de tout un panel de ressentis qui nous permet d’avoir accès à la richesse que nous offre le monde.

Imaginons qu’un jour nous ne puissions plus être capables de ne ressentir que l’effet d’un coup de poing sur notre corps mais plus l’effet d’une caresse. Je schématise à l’extrême mais c’est un peu ce qui arrive lorsque ce besoin de mettre plein d’épices pour savourer un plat s’exprime par exemple ou Lorsque nous écoutons à fond une musique car nous ne pouvons apprécier ses subtilités doucement.

Conclusion

C’est donc grâce au cadeau qu’est notre corps que nous pouvons nous sentir vivant.  Sensibilité et écoute du corps sont en effet liées. C’est par lui que nous avons ces sensations de souffrance et de plaisir, que nous respirons, que nous sentons l’eau glacée réveiller ces instincts de défense, que nous accueillons ou refusons le toucher, que nous pouvons goûter aux plaisirs de nos mets, d’autant plus si nous sommes en France !

C’est aussi grâce à ce corps que je vais pouvoir chanter ce qui me met en joie comme j’aime le faire sur mon vélo ou quand je suis dans la nature pour lui rendre hommage.

Apprenons donc à écouter les messages du corps.

C’est grâce au corps que cette puissance de femme est aussi une reliance à l’univers.

En son honneur, je vous cite un extrait du livre de Bordeau Sekely, Vivre en harmonie avec l’univers (téléchargeable ici ) qui dit dans l’évangile Essenien

« Je vous le dis en vérité, l’Homme est le fils de la mère terrestre, et c’est d’elle qu’il reçoit son corps de même que le corps d’un enfant naît au sein de sa mère. Je vous le dis en vérité, vous êtes un avec la mère terrestre. »

Et pour vous? qu’est ce qui vous fait vous sentir vivant(e)? J’ai bien envie de savoir….

4 réponses à “Qu’est-ce qui me fait me sentir vivante?”

  1. Avatar de Beatrice

    Merci pour ton article profond qui explore ce qui nous fait sentir vivants en mettant en lumière l’importance de la connexion à notre corps, à nos émotions et à nos sensations. Tu nous partage ton expérience personnelle en tant que femme, décrivant comment la grossesse et les menstruations te relient à ta puissance intérieure, et souligne la valeur de l’attention portée aux petites sensations quotidiennes. Il invite à ralentir, à apprécier les moments de la vie et à écouter les messages de notre corps pour pleinement goûter à l’existence. Je n’ai pas d’enfants et ton partage me touche. Merci.

    1. Avatar de Aurelie

      Merci Béatrice, ton retour me touche aussi

  2. Avatar de Aurélie la Rousse
    Aurélie la Rousse

    Merci pour ton article. Je ne n’écris pas ce merci, « en l’air », te lire m’a fait réfléchir et m’a fait du bien.
    J’ai longtemps eu des difficultés avec « ce qui me fait femme » et je peux dire que j’ai encore bien du travail pour accueillir ce nettoyage qui force à ralentir comme positif, mais j’ai bien progressé et à ta lecture je pense avoir fait un petit pas de plus.
    Et je suis très touchée par tes propos sur « vivre, aimer, ressentir ». Puissions nous toujours sentir les caresses tout autant que les coups de poings, l’image est parfaite pour moi.

    1. Avatar de Aurelie

      Je sens bien cet effet sur toi et je te remercie aussi beaucoup en retour.
      C’est tellement « normal » d’avoir des difficultés avec ce qui nous fait femme. Tout est fait pour cela dans le modèle patriarcal.

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4 réponses à “Qu’est-ce qui me fait me sentir vivante?”

  1. Avatar de Beatrice

    Merci pour ton article profond qui explore ce qui nous fait sentir vivants en mettant en lumière l’importance de la connexion à notre corps, à nos émotions et à nos sensations. Tu nous partage ton expérience personnelle en tant que femme, décrivant comment la grossesse et les menstruations te relient à ta puissance intérieure, et souligne la valeur de l’attention portée aux petites sensations quotidiennes. Il invite à ralentir, à apprécier les moments de la vie et à écouter les messages de notre corps pour pleinement goûter à l’existence. Je n’ai pas d’enfants et ton partage me touche. Merci.

    1. Avatar de Aurelie

      Merci Béatrice, ton retour me touche aussi

  2. Avatar de Aurélie la Rousse
    Aurélie la Rousse

    Merci pour ton article. Je ne n’écris pas ce merci, « en l’air », te lire m’a fait réfléchir et m’a fait du bien.
    J’ai longtemps eu des difficultés avec « ce qui me fait femme » et je peux dire que j’ai encore bien du travail pour accueillir ce nettoyage qui force à ralentir comme positif, mais j’ai bien progressé et à ta lecture je pense avoir fait un petit pas de plus.
    Et je suis très touchée par tes propos sur « vivre, aimer, ressentir ». Puissions nous toujours sentir les caresses tout autant que les coups de poings, l’image est parfaite pour moi.

    1. Avatar de Aurelie

      Je sens bien cet effet sur toi et je te remercie aussi beaucoup en retour.
      C’est tellement « normal » d’avoir des difficultés avec ce qui nous fait femme. Tout est fait pour cela dans le modèle patriarcal.

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