Le réflexe de fuite, également connu sous le nom de réponse de fuite ou réponse de l’évitement, est une réponse de survie instinctive qui se déclenche en réponse à une menace perçue ou réelle. Cette réponse est généralement associée au système nerveux sympathique, qui prépare le corps à combattre ou à fuir face à une situation stressante.
Lorsque le réflexe de fuite est déclenché, les hormones de stress, telles que l’adrénaline et le cortisol, sont libérées dans le corps pour augmenter la fréquence cardiaque, la respiration et la tension musculaire. Ces changements physiologiques préparent le corps à prendre rapidement une décision d’action, telle que la fuite, dans le but de protéger la personne contre la menace perçue.
Le réflexe de fuite est considéré comme une réaction normale et saine à une situation de danger, mais il peut être problématique lorsque la réponse de fuite est déclenchée de manière inappropriée ou excessive en réponse à des situations qui ne sont pas réellement menaçantes.
C’est ainsi qu’au quotidien , dans nos relations, lorsque nous ressentons une menace, nous pouvons avoir ce réflexe. Certains peuvent aussi réagir par lutte et alimenter le conflit, d’autres par soumission.
Essayons de voir quand la fuite est une réponse juste et comment la cour circuiter quand elle devient un obstacle à notre évolution.
La fuite, un réflexe de protection et d’adaptation
Un ami me parlait de ses relations qui fait mine de ne pas l’écouter quand il donne des informations importantes. C’est typiquement un réflexe de fuite. Il touche un point délicat chez la personne avec qui il souhaite entrer en échange.
C’est une réaction totalement inconsciente. On ne se rend absolument pas compte que l’information est là pour pour nous vivre un échange évolutif. Ce qui est ressenti c’est une menace à l’intégrité. La personne qui ressent cette menace va changer de conversation ou se mettre dans une action d’une manière impromptue.
La fuite va permettre de switcher l’émotion désagréable pour se replonger dans une situation de confort.
Fais plaisir! un réflexe d’adaptation
Nous pouvons être très fort pour fuir l’émotion. Nous sommes parfois incapable d’accueillir ce qui se présente et on va préférer ajouter une autre émotion pour camoufler, une action ou une non action.
Fuir permet aussi de respecter l injonction d’être gentil. Le fameux « fais plaisir » mis en évidence aujourd’hui en psychologie et par de nombreux coachs. On fait plaisir aux parents pour être aimé et on ne sait plus ce qui nous ferait plaisir. On fuit donc son ressenti car il ne semble pas correct. Il n’est pas en adéquation avec les informations qui sont présentes en face.
L’enfant qui n’a pas appris à se respecter peut difficilement le faire adulte.
Les conséquences dommageables du comportement de fuite
La fuite n est qu’un moyen de contrôler.
Fuir la création de sa vie
La fuite répétée crée l’absence de responsabilité et donc aussi de liberté.
C’est même un comportement de culpabilité inconscient qui pourrait s’installer. On ne joue pas à la vie. On refuse d’en être acteur et donc de « répondre de qu’est notre vie, d’en être le garant », telle que signifie étymologiquement le mot « responsabilité »
Dans la fuite il n y a pas de cadre. Ni pour le fuyant ni pour l interlocuteur le cas échéant. La part de relation qui est sensée se construire ne peut le faire car le cadre n est plus présent.
Fuir l’émotion, les sensations, les évènements, les situations, c’est effectivement fuir la vie. C’est juste la base et la l’aboutissement de toutes les peurs
Sortir de cette logique
La clé, c’est d’ être dans l instant, dans l’espace des possibles, l’endroit ou il est possible d’abandonner le contrôle, d’accepter, de lâcher prise.
L’écoute
L’écoute est la base. L’écoute de soi bien entendu et l’acceptation de l’écoute de l’autre. Cet autre avec qui on a envie de partager a sans doute des informations essentielles à partager. Il nous connait parfois mieux que nous, il voit nos travers. Et si nous avons cette envie profonde de changer nos schémas répétitifs néfastes, il peut être intéressant de comprendre ce que l’autre voit et ce que l’on crée dans la relation.
Savoir dire non
Créer des limites claires pour se définir et définir ce qu’on veut laisser entrer ou non en nous est un processus essentiel à la mise en place de sa responsabilité.
On pense que jouir de la vie c’est savoir lui dire OUI mais cette jouissance passe aussi par le NON.
La relation avec le fuyant
Etre en relation, sentimentale ou non, avec un fuyant peut être très fatiguant. On peut facilement y vider une énergie surtout en étant dépendant affectif. Je vous laisse une vidéo d’une spécialiste de la relation pour attraper quelques clés de compréhension ou de mise en pratique : https://www.youtube.com/watch?v=1mFU7uVRI6U
La fuite, un acte juste ?
Après avoir conscientisé mes réflexes de fuite dans ma vie et l’impact que cela avait pu avoir, j’ai compris aussi qu’elle pouvait avoir son utilité bienveillante.
Un ami se considérant comme fuyant me disait qu’il l’utilisait avec beaucoup plus de conscience. Il reconnaissait maintenant que dans certaines situations, cela ne pouvait être autrement.
Parfois, en effet, on se force à rester en relation ou dans une situation par peur de perdre, peur de faire mal ou je ne sais quelle autre peur.
Lorsque la situation est vraiment très difficile, cette fuite est nécessaire. Certes, agir avec responsabilité peut être aussi de dire « stop, au revoir, je mets fin à ce moment ». Parfois cela est impossible car le conflit qui s’élèverait en face serait beaucoup trop violent et confrontant.
Votre corps a toutes les réponses. Apprenez à l’écouter.
Apprenez à vous accueillir, vous accepter : https://verite-interieure.com/acceptation-de-soi-et-liberte-interieure/
La fuite peut donc être à la fois un acte qui nous maintient en vie et qui nous empêche de la vivre
La langue française est drôle et riche. Fuir est aussi laisser fuir l’émotion à l’image d’un liquide qui s’écoule. Si notre récipient interne ne peut en contenir plus que ce qu’il y a déjà, nous avons ce droit de la laisser couler et de peut être rattraper son cours un moment donné.
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