Plongeons dans une discussion captivante avec Daniel Soleillant, formatrice accompagnante dans les méthodes de libération émotionnelle, notamment les méthodes PEAT ( activation et transcendance de l’énergie primordiale), pour mieux comprendre ce que signifie réellement la connaissance de soi et la vérité intérieure.
La méthode PEAT m’a permis de libérer certains traumatismes personnels et d’accompagner efficacement d’autres personnes, notamment dans la gestion des deuils et des défis de la vie. Danielle a contribué à l’introduction de cette méthode en .France.
Vous pouvez découvrir l’entretien filmé ICI.
Parcours personnel et professionnel de Danielle dans cette recherche de vérité intérieure
Depuis son enfance, elle a toujours cherché des réponses aux questions existentielles, d’abord à travers la psychologie, notamment freudienne et jungienne. En parallèle elle a exploré la spiritualité et appris la méditation, dont la transcendantale, qui lui a permis de trouver un calme intérieur. Avant de devenir thérapeute, elle a entrepris un travail sur elle à travers la psychothérapie et la découverte de différentes pratiques comme la sophrologie. Cependant, elle a ressenti le besoin d’aller plus loin dans sa quête d’équilibre intérieur et de vérité intérieure, ce qui l’a conduit à découvrir les méthodes PEAT lors d’une formation en Belgique en 2012.
Ce qui l’a particulièrement attiré dans ces méthodes, fondées par Zivorad Slavinski, c’est la transition de la dualité à l’unité. Elle cherchait depuis longtemps une approche qui prenne en compte les aspects négatifs de l’expérience humaine, et les méthodes PEAT ont répondu à cette quête. Après avoir suivi plusieurs formations avec Zivorad en Serbie, elle a décidé de ramener cette méthode en France pour former d’autres thérapeutes et l’utiliser dans sa pratique. Elle a rapidement constaté son efficacité, notamment dans la libération des traumatismes émotionnels.
La réussite de la Méthode PEAT
Exemples concrets
Elle a accompagné une femme qui avait perdu son bébé il y a 30 ans et qui se sentait toujours coupable. Grâce à la méthode PEAT, elle a pu faire le deuil de son enfant et retrouver la paix intérieure.
Une cliente qui se sentait mal à l’aise dans son appartement loué et qui n’arrivait pas à trouver sa place a pu identifier et libérer les émotions bloquées qui lui donnaient ce sentiment d’inconfort. En travaillant sur ses ressentis, elle a pu retrouver son équilibre intérieur et se sentir en harmonie avec son environnement.
Dans un problème d’installation de thérapeute, des espace de l’enfance ont été retrouvé où la personne n’avait pas sa place. Des problèmes de visibilité ont été dégagé, un sentiment de ne pas être vu, et ainsi de suite
Conditions de réussite de la méthode
Les outils de libération des traumatismes sont particulièrement impressionnants par leur efficacité rapide. La condition sine qua non est que la personne se connecte à son émotion, ce qui peut être un défi lorsque le traumatisme est trop douloureux. Mais une fois cette connexion établie, les résultats sont remarquables.
Que se passe t il dans le processus
Les méthodes PEAT permettent de réintégrer des parties de soi laissées en suspens à cause de traumas passés, ce qui favorise un sentiment de plénitude, d’unité et de vérité intérieure. C’est une approche puissante et transformative, d’une simplicité déconcertante, mais aux résultats impressionnants.
A travers une série de questions et en se connectant au ressenti dans l’instant présent, nous parvenons très rapidement à reconnecter la personne à un espace de son passé. Cela se fait uniquement par le ressenti émotionnel et corporel, sans passer par l’analyse.
Dès que la personne se reconnecte à cet espace du passé, nous continuons à décharger émotionnellement ce qui s’est passé et à travailler avec d’éventuelles polarités opposées.
En explorant les sentiments, nous remontons souvent à l’enfance, à des moments où la personne se sentait déjà illégitime ou non acceptée, par exemple par un beau-parent. C’est là que le pont se fait, et c’est très puissant. Tout cela se déroule en quelques minutes.
L’inter influence de la philosophie de vie et la pratique thérapeutique dans cette vérité intérieure
La philosophie de vie influence définitivement la pratique professionnelle. Danielle croit profondément en la capacité des individus à se guérir et à se transformer, et c’est cette croyance qui guide son approche thérapeutique. Elle considère chaque personne comme unique et capable de trouver ses propres solutions, et j’adopte une attitude empathique et non jugeante dans mon travail. De plus, sa propre expérience de travail sur elle-même permet de mieux comprendre et accompagner les clients dans leur propre cheminement.
D’un autre côté, la pratique professionnelle influence également la vision de la vie. Travailler avec différentes personnes et observer leur évolution rappelle constamment la résilience et la force de l’esprit humain. Cela renforce la conviction en la capacité de chacun à surmonter les obstacles et à trouver le bien-être. De plus, les enseignements tirés de chaque séance thérapeutique enrichissent sa propre compréhension de la nature humaine et nourrissent sa propre croissance personnelle.
En somme, philosophie de vie et pratique professionnelle s’influencent mutuellement, créant un cercle vertueux qui alimente la passion pour l’accompagnement thérapeutique et le développement personnel.
L importance de la propre évolution du thérapeute
Dans la pratique professionnelle, Danielle est certaine, que le pouvoir de la présence du thérapeute contribue, à environ 30% de la guérison de la personne. : « Si moi je ne me développe pas, je ne peux pas emmener les gens au-delà de moi. Donc, si moi je suis limitée dans ma vision de la vie, je ne peux emmener les personnes que là où je suis, forcément. »
Il est important de vraiment faire ce qu’il y a à faire pour se développer, pour continuer à cheminer soi-même. D’autant plus que la clientèle est en effet un miroir, c’est-à-dire qu’on n’attire jamais des personnes qui n’ont rien à voir avec nous. Donc, par effet miroir, il y a aussi des problématiques de transfert et de contre-transfert, et donc on peut donner des conseils erronés parce que nous-mêmes on n’a pas clarifié notre propre problématique. Donc, dans ce sens-là, ma philosophie de vie et aussi mon propre développement personnel influencent largement la pratique.
La pratique influence aussi parce que parfois il y a des effets miroir, et ça renvoie à des espaces en soi qui ne sont pas encore totalement en place.
On n’est jamais arrivé
Il y a parfois cette croyance qu’un jour on sera arrivé au bout d’un chemin quand on commence à travailler sur soi. C’est un leurre.
On parle des multivers, des nouveaux univers se créent en permanence, l’expansion est en permanence à la fois à l’intérieur de nous, à la fois dans les univers, donc on est toujours en train d’avancer, on est toujours en train de travailler sur soi. La question, c’est est-ce que je vais dans les extrêmes, auquel cas je perds l’équilibre et je tombe de mon fil, et là, il faut que je remonte sur mon fil, et il y a pas mal de choses à dégager. Et si je passe mon temps à tomber tout le temps, bon, c’est souffrant, c’est surtout souffrant.
Il y a toujours des espaces à explorer, parce que l’on n’est jamais « arrivé »
Il y a soi, la vie, la famille, et puis au-delà. Et donc des blocages, il y en a aussi qui viennent de très loin.
Danielle dit souvent dans les formations « vos clients sont vos maîtres » ce qui permet de maintenir un espace d’humilité.
Certains thérapeutes sont dans le pouvoir. Il faut faire attention à ça. On est tous en chemin. Bien sûr qu’on aide parce qu’on a un petit temps d’avance, mais voilà, ça va dans les deux sens.
Comment s’aider soi même en tant que thérapeute
La méditation a toujours fait partie de sa vie. Elle médite très régulièrement. Elle fait le point quotidiennement. Cela permet de vérifier qu’il s’est passé un évènement perturbant.
En passant de Paris à la Dordogne, elle a pu se connecter plus à la nature. Elle fait des balades, même chez elle dans son jardin. Elle est en contact avec le jardin, les oiseaux, la nature, les plantes. Les arbres lui parlent, ou la mer, ou peu importe la nature. C’est un baume de Jouvence. En 10 minutes, on est ressourcé, rechargé.
Différence entre l’équilibre intérieur et l’unité intérieure
Dans les cercles spirituels il y a un peu cette quête d’unité, je trouve que le mot est un peu trop galvaudé et pas très bien compris. On vit sur une planète de dualité, donc l’état d’unité est un état ponctuel, un moment précis qui se passe spontanément. Donc, c’est un peu l’état d’expansion de conscience, les états d’extase, ce sont des états spontanés. Les méthodes PEAT contribuent énormément, parce que l’on travaille à la fusion des polarités, et par moment dans cette fusion, il y a cet état où d’un seul coup, on se retrouve un à avec le tout, et il n’y a pas de séparation.
Mais on vit aussi sur une planète de dualité, donc cet état-là ne peut pas être permanent puisque à chaque instant, on a des choix à faire.
C’est pas souffrant, je prends la route de droite ou la route de gauche. On est en permanence dans des choix, dans la dualité.
L’état d’unité est un état d’éveil. C’est pas l’éveil avec un grand E, c’est un espace qui s’éveille, une espèce de reconnexion instantanée, et dans ce moment-là, vraiment, on vit l’union avec le tout, qui est un espace que l’on n’oublie pas une fois qu’il est vécu.
Ce qui ne nous empêche pas en parallèle d’être en colère, d’être énervé, d’avoir peur, d’être triste, etc.
L’équilibre intérieur
L’équilibre, c’est la quête quotidienne, c’est-à-dire entre aller dans les extrêmes et se maintenir en équilibre. L’image est celle du funambule qui marche sur son fil. Et il va se pencher légèrement à gauche pour avancer, ensuite il repasse au centre, ensuite il va à droite, ensuite il repasse au centre, ensuite il va à gauche, en fait, pour avancer, on est obligé d’alterner. Un funambule ne peut pas rester statique sur son fil, donc il est obligé d’avancer, donc il est obligé d’alterner, et ça, c’est la vie, c’est notre vie. C’est toute la vie qu’on aura des choses à gérer, puisqu’on est en permanente évolution.
L’équilibre, c’est essayer ou travailler à réguler ces alternances et éviter les extrêmes. Les extrêmes se manifestent par des émotions extrêmes . Il faut savoir que plus je vais haut, plus j’irai bas après. Et après, on peut se demander, mais pourquoi je vais aussi mal ? Une sorte de baby blues.
Une pression extrême engendre une dépression, un burn-out n’arrive pas tout seul. On peut être triste dans un deuil. Souffrir, c’est quand on résiste, c’est quand on refuse le départ de quelqu’un. Une méthode PEAT nous aide beaucoup à ça, à justement accueillir, accepter ce qui est dans l’instant, libérer les émotions, et revenir justement à l’équilibre.
La recherche de cet espace de paix en soi et donc de connaissance de soi est minée de trésor qui peuvent être camouflés par certains cailloux, certaines ronces que notre esprit taquin aura pu poser pour nous amener à la redécouvrir.
A tres vite pour la suite de la rencontre avec Danielle