Le monde va de plus en plus mal. Nous atteignons parait il nos limites planétaires. :
L’éco anxiété devient un vrai sujet. Lors d’une discussion avec un Conseiller Principal d’Education, j’ai appris qu’il est fréquent de voir les jeunes se rendre malade de voir l’état du monde dans lequel ils vivent.
Après la génération des boomers qui consomment trop, voici la génération qui s’angoisse trop.
L’idée de l’Apocalypse germe. La fin des temps, la fin du monde ? Que devons nous faire ? Comment agir aussi vite ! Devons nous sauver le monde et à quel prix ?
Nous vous invitons à réfléchir ( et vous détendre!) sur le sujet en vidéo.
Nombreux nous sommes à avoir voulu trouvé du sens dans notre vie et des solutions à des problèmes qui nous dépassent. Des petits et des grands sauveurs se sont donc donné naissance.
Qu’en penser ?
L’illusion du rôle de sauveur
Souvent motivée par un mélange d’altruisme, d’ego et de besoin de validation, des bien pensants semblent avoir la solution à tous nos problèmes.
- Question/ réflexion ouverte : et si ces personnes assumaient ne pas aimer les autres, nous nous en porterions peut être mieux ?
Vous me direz sans doute qu’elles ne peuvent qu’aimer les autres sinon elles ne chercheraient pas l’amélioration de nos conditions de vie au global.
Nous ne devons pas faire de généralité et chaque cas est particulier mais il m’est apparu clair que la motivation de certains dans leur désir de changement est de transformer l’humain, ce qu’il est en tant que tel.
C’est encore une attitude patriarcale. L’attitude plus féminine serait d’écouter, de comprendre et de laisser la voir à l’autre de réadapter s’il le souhaite.
En écoutant notre propre nature, nous ne pourrons que naturellement nous remettre en phase avec la nature au sens large.
Les donneurs de leçon empêche l’évolution naturelle.
Analyse du rôle du sauveur : Causes, origines, fondements
Une réponse à une demande?
- Besoin psychologique de protection et de réconfort
L’idée d’un sauveur répond à un besoin fondamental de sécurité et de réconfort.
Les êtres humains, face à l’incertitude de l’existence et aux menaces (réelles ou perçues), cherchent souvent un symbole de protection ou de salut. Le concept d’une figure qui prend en charge les épreuves et apporte un espoir de libération ou de paradis apaise les peurs existentielles.
- Projection des responsabilités
La croyance en un sauveur permet aussi de projeter sur une figure extérieure la responsabilité des changements à apporter.
Au lieu d’encourager les individus à agir pour transformer leur réalité, cette croyance peut servir de mécanisme de déresponsabilisation : « Quelqu’un viendra nous sauver, nous n’avons qu’à attendre. » Cela peut être rassurant, car cela épargne l’effort personnel et le risque d’échec.
Utilisation par les systèmes de pouvoir
Les institutions religieuses et politiques ont souvent exploité le mythe du sauveur pour légitimer leur autorité ou justifier leur domination.
Dans certaines dynasties et empires, les souverains se sont présentés comme des figures divines ou semi-divines capables de sauver leur peuple, renforçant ainsi leur pouvoir et leur emprise sur les masses :
Les pharaons étaient considérés comme des dieux vivants, incarnations d’Horus sur Terre et fils de Rê, le dieu solaire; les empereurs chinois étaient vus comme les fils du Ciel, investis d’un mandat divin pour gouverner; les rois mayas et aztèques se présentaient comme les intermédiaires entre les dieux et les hommes...
Narration et mythe collectif
Depuis la nuit des temps, les histoires de héros et de figures salvatrices ont structuré les mythes fondateurs des civilisations. Des figures comme Gilgamesh, Prométhée, et même les héros des épopées hindoues incarnent ce besoin de quelqu’un capable de transcender les épreuves pour sauver ou guider l’humanité.
Ces récits sont ancrés dans l’inconscient collectif. Ils se manifestent de manière cyclique sous diverses formes, que ce soit religieuses, politiques ou même culturelles.
Héritage religieux, L’archétype Jésus et son impact
Les grandes religions monothéistes, comme le christianisme, ont largement contribué à institutionnaliser l’idée du sauveur.
Jésus-Christ, par exemple, est l’archétype du Sauveur qui se sacrifie pour l’humanité, ce qui en fait un modèle profondément ancré dans la foi et la culture occidentales.
Cette croyance a été transmise à travers les textes sacrés mal interprétés, et ensuite l’art, et les rites.
Selon le Nouveau Testament, il est venu pour apporter le salut, ce qui implique la rédemption des péchés et la réconciliation des êtres humains avec Dieu.
Jean 3:16 résume bien cette idée : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Nous pouvons donc nous questionner sur ce que cela implique dans nos croyances. Est ce que cela nous guide consciemment ou non, que l’on soit « croyant » ou « non » tant la religion nous a impacté par sa présence.
Et si nous élargissions notre lecture?
Reprenons Jean 3:16
Dieu a tant aimé le monde » : Cela pourrait signifier que le divin est profondément engagé dans sa création, qu’il ne s’en dissocie pas mais l’embrasse totalement.«
Son Fils unique » : Le Fils symbolise la manifestation concrète du divin, incarnée dans l’humanité et dans chaque être qui aspire à reconnecter avec cette unité. Dans une lecture gnostique ou ésotérique, cela pourrait aussi évoquer le « Christ intérieur » que chacun porte en soi.
« La vie éternelle » : Ce concept pourrait être interprété comme l’accès à un état de conscience transcendant les limitations du temps et de l’espace, une vie en connexion permanente avec le divin, un état d’authenticité, de réalisation de soi, et de libération des peurs liées à la mortalité.
« Croire en lui » signifie ici reconnaître et actualiser cette dimension intérieure.
Sauver le monde ou inspirer le changement intérieur ?
Il va sans dire que Jésus n’a pas cherché à sauver le monde par des moyens politiques ou par la force. Son approche était basée sur l’amour, le pardon et l’enseignement.
Il a prêché des valeurs de compassion, d’humilité et de pardon, montrant l’exemple par ses actes. Certains théologiens (Saint Augustin, Maitre Eckart, Saint Jean de la Croix…) soulignent que son message principal portait sur la transformation intérieure des individus.
Cette transformation créant ensuite un monde meilleur par la métamorphose personnelle et collective.
Le Christ et le sacrifice
Le crucifixion de Jésus est perçue comme l’ultime acte de don de soi pour racheter les péchés de l’humanité.
C’est là que le terme « sauveur » prend toute sa dimension : non pas dans un acte de « sauvetage » au sens où l’on l’entendrait aujourd’hui, mais comme une offre spirituelle permettant à chacun de trouver sa voie vers la lumière.
En résumé, Jésus n’a pas voulu « sauver le monde » au sens matériel. Il a offert aux êtres humains un chemin de rédemption et d’élévation spirituelle. Il a incarné le rôle de guide et de modèle de vie tournée vers l’amour, la compassion et la foi en une force supérieure.
Vers un changement de paradigme : une vision de l’harmonie et de la transformation intérieure
Alors que les discours alarmistes sur l’état du monde se multiplient, de nouvelles perspectives émergent. Elles invitent à repenser notre relation à la nature et à nous même.
Ces réflexions ne sont pas là pour entretenir la peur. Elles proposent un changement de paradigme, une voie où l’harmonie intérieure et la transformation collective s’unissent?
L’harmonie avec la nature
Le véritable changement ne vient pas d’une posture héroïque, mais d’une symbiose sincère avec la nature.
Pour transcender l’angoisse apocalyptique, il est nécessaire :
- d’incarner ce que l’on prône,
- de renouer avec des pratiques simples, en harmonie avec l’environnement,
- => diffuser une énergie de paix et contrecarrer la peur ambiante.
C’est en vivant en exemple, en accord avec des valeurs authentiques, que l’on devient un catalyseur de changement. L’authenticité n’est-elle pas aussi source d’énergie?
Je vous conseille sur le sujet ce livre :

La transformation intérieure
La solution à nos crises contemporaines réside avant tout dans une transformation intérieure.
L’effort de contrôler le monde extérieur ne fera que perpétuer l’illusion du pouvoir individuel sur le chaos. Ce n’est que lorsque nous repensons nos approches, que nous nous tournons vers un éveil de conscience partagé, que la véritable évolution est possible.
Il est temps d’embrasser une ouverture à l’inconnu, où chacun participe à la construction d’une réalité plus alignée sur les principes de coopération et de respect.
L’heure de la renaissance
L’apocalypse, souvent perçue comme la fin ultime, peut au contraire être vue comme un miroir de nos propres choix et la possibilité d’une renaissance individuelle et collective.
C’est dans un certain lâcher-prise que nous trouvons la force de co-créer une nouvelle réalité. Une réalité où l’énergie portée par chaque individu influence le collectif de manière bien plus puissante que des actions dictées par l’ego.
L’énergie que chacun cultive et porte influe sur la société bien plus que les actions tapageuses et les proclamations héroïques. Les intentions sincères, même discrètes, nourrissent une dynamique collective de transformation. Ces énergies, ancrées dans la simplicité et la cohérence, apaisent l’anxiété collective et déconstruisent les attitudes de sauveur.
Il est fondamental de prendre du recul avec les discours alarmistes qui tendent à exacerber la peur et à pousser les individus vers des réactions impulsives.
En réorientant notre attention vers des pratiques centrées sur la paix intérieure et la présence authentique, nous créons un espace où l’équilibre peut émerger.
2 réponses à “C’est l’apocalypse. Il faut sauver le monde”
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Tu offres une perspective profonde sur les défis actuels; Je pense aussi que, malgré les crises, chacun de nous a le pouvoir de contribuer à un avenir meilleur en cultivant la paix intérieure et la conscience; On voit heureusement les multiples actions faites pour nous reconnecter à la nature: elle est vraiment l’énergie universelle à laquelle chacun peut se connecter immédiatement. Merci pour cette réflexion inspirante.
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oui!!! merci Sylvie
et chacun de nous doit d’abord le faire pour soi
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