Et si le vrai problème n’était pas le manque mais l’excès de confiance?
Découvrons l’envers du décor d’une qualité qu’on valorise un peu trop…
On vante souvent les mérites de la confiance en soi.
C’est devenu une injonction moderne : « Aie foi en toi, en la vie, et tout ira bien ».
On nous répète depuis des années : « Aie confiance en toi ! », comme si c’était la solution à tous nos maux. Pourtant, à force de chercher à gonfler notre ego blessé à coup d’affirmations positives, on oublie qu’un excès de confiance peut lui aussi devenir un piège.
Car la confiance – comme toute chose – a besoin d’équilibre. Trop peu, et on s’éteint. Trop, et on brûle
Et si, à force d’être sûr de soi, on ne voyait plus ce qu’il y a vraiment autour de nous ?
Et si l’excès de confiance devenait, lui aussi, un mécanisme de fuite ?
Table
Qu’est ce que l’excès de confiance : exemple concrets
L’histoire d’une amie trop sûre d’elle…
Une amie me racontait récemment son parcours. Pleine de foi, confiante en la vie et en ses intuitions, elle s’est lancée dans l’achat d’une magnifique maison à la campagne. Elle s’y voyait faire un gîte, des évènements…
Elle était persuadée que tout allait s’aligner, qu’il suffisait d’y croire. Mais une fois propriétaire, elle découvre l’ampleur des travaux. Le budget n’y est pas. Elle ne peut ni habiter la maison, ni la revendre facilement.
Ce n’est pas une histoire de bêtise ou de naïveté. C’est une histoire de confiance trop verticale, qui refuse de regarder les signaux, les limites, les « petits détails pratiques », et qui finit par se retourner contre nous.
J’ai aussi l’exemple d’une personne accompagnée. Un homme très admiré, qui accomplit sa volonté. Vu de l’extérieur « il réussit ». Il ouvre plein de commerces, est toujours joyeux. Il « assure ». En vrai il boit trop d’alcool pour éviter de ressentir toute la pression qui pèse sur lui.
La vérité c’est qu’il ne peut plus payer ses loyers. Il a eu trop confiance en lui, en la vie et a accordé aussi trop de confiance à des personnes qui n’ont pas hésité à le trahir. Le monde des affaires, sans garantie, s’est retourné contre lui.
Il ne s’est pas autorisé à etre vulnerable, à demander de l’aide, résultat il a tout perdu.
L’absence de peur… n’est pas forcément du courage
J’ai moi-même connu cela.
Un jour, alors que j’étais épuisée, j’ai quand même pris la voiture. Je me disais que ça irait, que j’étais forte.
Résultat : un accident.
Ce n’était pas du courage ni de la confiance, juste de l’inconscience.
C’était un refus d’écouter mes signaux.
Certaines personnes vivent ainsi : persuadées que leur confiance suffit à créer la réalité. Mais elles oublient de prendre en compte leur état physique, émotionnel, les limites du corps, du temps, de la matière.
Elles foncent, sans peur.
Mais ce n’est pas de la sagesse, c’est une fuite en avant.
Quand l’excès de confiance masque la peur de douter
Derrière la façade de ceux qui affichent une confiance à toute épreuve, qui parlent fort, qui tranchent, imposent leurs idées… peut se cacher une impossibilité à douter : Douter, c’est risquer de vaciller.
Alors on préfère jouer les bulldozers.
Or, une confiance qui ne laisse aucune place à l’humilité devient rigide. Et ce qui est rigide… finit par casser.
Les pièges de l’arrogance spirituelle ou professionnelle
Dans les milieux du développement personnel, spirituel ou même entrepreneurial, on rencontre parfois des figures très sûres d’elles, convaincues de détenir « LA vérité », « LA bonne méthode », « LE bon mindset »… Et cette assurance peut être fascinante.
Toutefois elle devient dangereuse lorsqu’elle empêche la remise en question, l’écoute, ou l’accueil de la complexité du réel.
Le piège de la toute-puissance déguisée
Derrière l’excès de confiance, il y a parfois une forme de toute-puissance inconsciente : « Si je suis aligné.e, tout doit se dérouler parfaitement. »
Mais le monde n’est pas qu’une projection idéale de nos croyances. Il est matière, imprévisible, vivant.
Et la vie nous rappelle régulièrement que nous ne contrôlons pas tout, même avec toute la foi du monde.
L’excès de confiance coupe parfois du lien.
On n’écoute plus vraiment l’autre. On pense déjà savoir. On se croit au-dessus, et on se déconnecte.
Et si la confiance avait besoin d’un allié : le discernement
Disons donc OUI à une confiance enracinée, capable d’intégrer les obstacles, les risques, les doutes.
La vraie force, ce n’est pas de croire aveuglément que tout ira bien, c’est de savoir s’ajuster à la complexité du moment présent.
C’est d’oser poser des questions, revoir ses plans, s’arrêter parfois.
C’est accepter que la vie n’est pas un tapis rouge, mais un terrain d’expérimentation.
Sans méfiance, pas besoin de confiance
La confiance est relation au monde nous dit Mark Hunyadi, philosophe.
Peut-être et sans doute que sans toutes ces peurs installées par héritage de la société et des clans ( famille et personnes proches ), nous aurions un rapport beaucoup plus détendu au vivant, à ce qui est. A force de nous méfier de l’existant, nous avons du apprendre à avoir confiance. Le manque de confiance serait donc aussi à aller rechercher dans un excès de méfiance afin d’avoir une attitude juste face à ce monde.
Vers une confiance mature
Alors, au lieu de chercher à booster notre confiance comme une armure, on pourrait peut-être apprendre à la rendre plus souple.
Moins “je sais”, plus “je reste ouvert.e”.
Moins “j’y vais coûte que coûte”, plus “je prends le temps de regarder où je mets les pieds”.
Conclusion
La sagesse se trouve souvent entre deux extrêmes. Ni dans l’effacement de soi, ni dans la toute-puissance. Mais dans cette posture subtile, incarnée, où l’on est à la fois debout et disponible.
Une confiance saine ne cherche pas à impressionner. Elle ne crie pas. Elle n’écrase pas. Elle sait qu’elle a de la valeur, et elle sait que les autres aussi.
Et toi, où en es-tu avec ta propre confiance ?
- As-tu tendance à t’effacer, ou au contraire à vouloir tout maîtriser ?
- Es-tu capable de douter sans te juger ?
- Et si l’on apprenait ensemble à cultiver une confiance plus… humaine ?
Retiens ceci : » L’absence de peur n’est pas toujours du courage. Et la confiance, quand elle devient rigide, coupe de l’écoute du réel. »
Dans mes accompagnements, je t’aide à explorer les racines émotionnelles de ces mécanismes pour retrouver une confiance juste, reliée à tes sensations, à ton corps, à l’instant.
Si tu te reconnais dans cette dynamique, envoie-moi un message : contact@verite-interieure.com
Je t’accompagne avec cœur à retrouver ton centre.
2 réponses à “Quand l’excès de confiance nous fait foncer dans le mur”
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Un article salutaire !
On parle souvent du doute comme d’une faiblesse, d’un manque de confiance ou d’un frein à l’action. Or, bien dosé, le doute est une force. Il nous garde lucides, à l’écoute, capables de recul. Il préserve de l’arrogance.
Le doute intelligent, c’est celui qui ouvre l’espace entre « je sais » et « je ne sais pas encore ». C’est ce qui permet d’apprendre, d’ajuster, de progresser.
Merci pour ce rappel essentiel.-
merci à toi pour ce regard et ce positionnement juste et essentiel.
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