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a person with a light beam in the middle of the body

Dans le cheminement intérieur, l’ego est souvent présenté comme un obstacle à dépasser, un imposteur à démasquer ou une illusion à dissoudre.

Cette vision simpliste ne rend pas justice à la complexité de ce qu’est l’ego — ni à son rôle fondamental dans notre incarnation. Loin d’être un ennemi, l’ego peut devenir un allié précieux, pour peu qu’on apprenne à le mettre au service de la vérité et de la cohérence intérieure.

Voici ce que l’entretien avec Alexandre Rougé va nous démontrer. Pour le voir en vidéo, c’est ici :

Quand l’ego nous aliène

L’ego nous aliène lorsqu’il fonctionne en mode automatique, en réponse à des blessures, des injonctions ou des mémoires anciennes non digérées. ( comme nous en avions parlé dans l’article sur le lien entre les conflits internes et externes).

Il devient alors l’architecte de nos illusions, le gardien de nos faux besoins et de nos fausses croyances. Il nous maintient dans un monde de rôles et de compensations, où l’être profond peine à respirer.

Mais ce n’est pas sa vocation.

L’ego est une structure indispensable à la construction de notre personnalité.

Il peut être le reflet, l’expression ajustée de nos aspirations profondes, à condition d’être rendu cohérent avec ce que nous sommes en vérité.

Son rôle n’est pas de nous couper de nous-mêmes, mais de nous offrir un socle d’expression juste, aligné, entre ce que nous pensons, disons et faisons.

C’est dans cette cohérence, dans cette justesse intérieure, que l’ego devient un allié. Il ne s’agit donc pas de le dissoudre, mais de le faire mûrir, de le mettre au service de l’âme et de la conscience.

La place de l’âme par rapport à l’ego

L’âme n’est pas une entité vague ou abstraite.

Elle inclut:

  • nos facultés mentales
  • notre sensibilité émotionnelle,
  • nos élans affectifs,
  • notre mémoire,
  • notre imagination

=> tout ce qui fait de nous un être unique.

Elle contient les éléments de notre personnalité. Ces éléments modelés à la fois par notre histoire, notre héritage familial et les configurations astrales du moment de notre naissance.

Notre âme a un tempérament, un style, des préférences. Elle arrive sur Terre avec un certain potentiel, des dons à développer, des zones d’ombre à éclairer.

Au cœur de cette âme, il y a un noyau indivisible, que l’on peut nommer individualité — du latin individuus, ce qui ne peut être divisé. Ce noyau est incoercible : il ne peut être corrompu, il ne peut être altéré. Il est la part la plus essentielle de nous, celle par laquelle le divin peut émerger.

Ce noyau n’est façonné par aucun conditionnement. Il est là dès l’origine. Et tout notre chemin intérieur consiste, peu à peu, à libérer ce noyau de tout ce qui l’entrave — mémoires, croyances, blessures, masques — pour qu’il puisse briller librement.

La personnalité : une construction entre l’âme et l’ego

Notre personnalité est donc souvent le résultat de ce que l’ego a construit pour s’adapter. Ce que nous croyons être « nous » est souvent une version partielle, voire falsifiée, de notre être véritable.

Dès l’enfance, nous développons certaines aptitudes, nous exprimons des préférences — mais sommes aussi très tôt influencés par notre environnement : les attentes parentales, les normes sociales, les blessures transgénérationnelles.

Le travail de conscience consiste à démêler ce qui vient du cœur de notre être de ce qui a été emprunté, hérité, plaqué.

Il ne s’agit pas de rejeter la personnalité, mais de l’épurer, de la faire correspondre à ce qui est vrai. De faire en sorte que l’ego n’exprime plus des stratégies de survie, mais l’élan juste de l’âme.

Le corps, champ de bataille de la connaissance

Raymond Abellio disait : « Le corps est le champ de bataille de la connaissance. » Une phrase dense, qui invite à considérer notre matière corporelle non pas comme un simple véhicule, mais comme le lieu de l’alchimie entre matière et esprit.

Le corps n’est pas « spirituel » en soi, mais il est le support de notre vie spirituelle nous dit Alexandre. C’est à travers lui que l’âme et l’esprit tentent d’entrer en communication avec nous. Et lorsque l’ego est trop fermé, trop rigide ou trop blessé pour entendre les appels de l’âme, c’est le corps qui prend le relais.

Les maladies, les tensions, les douleurs, les troubles — tous ces signes sont autant de messages. Des appels à transformer une manière de penser, de ressentir ou d’agir. En ce sens, le corps devient un outil d’éveil, un support de décodage, un allié exigeant mais fiable.

Les traditions comme le yoga, par exemple, permettent de réintégrer cette intelligence corporelle.

Une posture difficile, une respiration qui bloque, une tension dans la hanche ou le genou — tout peut être le miroir d’une croyance figée, d’un traumatisme ancien, d’un déséquilibre énergétique.

À travers l’écoute fine du corps, nous pouvons lever les voiles, faire tomber les masques, et redonner à l’âme un terrain d’expression plus libre.

Conclusion : Revenir à la justesse

L’ego, l’âme, le corps — loin d’être des opposés à gérer, sont des dimensions complémentaires de notre humanité. Encore faut-il les remettre à leur juste place.

L’ego, bien éduqué, devient un véhicule loyal de l’âme.
L’âme, en s’allégeant de ses conditionnements, redevient le reflet vivant de notre essence.
Et le corps, libéré de ses blocages, devient le temple vivant de cette rencontre.

Il ne s’agit pas de renier quoi que ce soit, mais d’accueillir, purifier, unifier.

Et cela ne se fait pas sans crise, sans résistance, sans traversée. Mais chaque pas vers la cohérence nous rapproche d’une vie plus vraie, plus fluide, plus libre.

Pour aller plus loin…

Nous abordons tous ces thèmes — ego, âme, corps, cohérence, vérité intérieure — dans les stages que nous animons et dans les ouvrages disponibles sur éditiondulaurier.fr.

Ces espaces sont conçus pour aller plus loin que les concepts : pour vivre l’expérience, dans le corps, dans le cœur, dans la conscience.

3 réponses à “Faire de l’ego un allié : une voie vers la justesse”

  1. Avatar de Sylvie

    Ce texte entre en résonance avec ce que je vois chaque jour : l’ego se détend quand on arrête de le juger, quand le corps est écouté, quand l’élan créatif devient un lieu d’ajustement intérieur.

    1. Avatar de Aurelie

      oh oui!! lui aussi a besoin essentiellement d’amour 🙂

  2. Avatar de nathalie

    Merci pour cet excellent interview et article, j’ai appris beaucoup de choses.

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