Les douleurs aux genoux. En tant qu’enseignante de Yoga, j’ai vu de nombreuses personnes connaître ce souci.

J’ai donc appris à en prendre soin et à les renforcer. Et il faut savoir être vigilant car cette zone peut être bien délicate.

Un petit incident en trottinette m’a amené à aller voir ce que Jacques Martel en pensait dans son Dictionnaire des malaises et des Maladies.

Un problème entre JE et NOUS? Ce n’est pas la première fois que j’entendais celà.

Apres tout, comme on dit « l’enfer, c’est les autres ».

Mais, si l’on observe attentivement, on se rend compte que ce n’est pas totalement vrai.
L’enfer serait plutôt :
– ce que je fais de la relation,
– la place que je prends,
– la manière dont je me plie ou dont je résiste,
– la façon dont je me perds entre « je » et « nous ».

Et s’il existe un endroit du corps qui exprime cela avec une précision chirurgicale, ce sont les genoux. C’est l’articulation du mouvement, de la flexion, de la direction, du choix.
Il porte en lui notre rapport aux autres :aux attentes, aux obligations, aux compromis, à la loyauté, mais aussi à l’autorité, à la famille, à la hiérarchie, à la communauté.

C’est peut-être l’articulation la plus « sociale » de tout le corps.

🦵 Quand les douleurs aux genoux parlent de nous

La symbolique du genou nous montre que chaque douleur raconte un mouvement intérieur perturbé.
Le genou souffre quand la relation souffre — la relation aux autres autant que la relation à soi.

Voici les messages principaux :

1️⃣ « Je ne sais plus comment me positionner. »

Le genou se crispe dans les périodes où l’on n’arrive plus à décider : entre ce que l’on ressent, ce que les autres attendent, ce que l’on croit devoir faire.

C’est un signe de perte de juste place.
Une sorte de décalage entre mon axe profond et mon rôle social.

Le genou voit tout :

• les concessions forcées,
• les décisions qu’on diffère,
• les relations où l’on marche sur des œufs,
• les conflits qu’on n’affronte jamais.

2️⃣ « Je plie trop. » ou « Je refuse de plier. »

Le genou est l’articulation de la flexion : il parle de soumission, de résistance, de lâcher prise, ou de rigidité.

Lorsque je plie par peur de décevoir,
– lorsque je dis oui pour être tranquille,
– lorsque je me fais petit·e,
– ou lorsque je sur-adapte ma personnalité pour “tenir le lien”,

=> le genou finit par protester.

À l’inverse, quand je refuse obstinément d’écouter, quand je veux garder le contrôle à tout prix, quand je résiste à la vie ou au changement, le genou se bloque aussi.

Le conflit intérieur se loge exactement là : dans le geste de plier… ou de refuser de plier.

3️⃣ « Je porte trop. » Trop de responsabilités, trop d’attentes.

Les genoux portent littéralement le poids du corps.
Symboliquement, ils portent le poids de la vie.

Quand ils craquent, flanchent ou lâchent, cela exprime souvent :

• la peur de ne pas tenir,
• la crainte de décevoir,
• la pression familiale,
• le perfectionnisme,
• l’impression d’être “celui/celle qui doit tout arranger”.

Le genou dit :
👉 “Tu veux être fort·e pour tout le monde, mais tu t’oublies.”

4️⃣ « Je suis en conflit avec l’autorité. »

Cette autorité peut être :

• un parent,
• un supérieur,
• un partenaire trop dominant,
• une tradition familiale,
• un rôle social qui emprisonne.

Un genou qui refuse de fléchir peut raconter :

• un refus d’obéir,
• une révolte secrète,
• une blessure ancienne liée à la soumission,
• un rapport difficile à l’autorité ou à la hiérarchie.

Il parle aussi de loyautés invisibles : là où on se plie « comme on a toujours fait ».

5️⃣ « Je manque de souplesse dans ma manière d’être en lien. »

Le genou symbolise l’équilibre entre :

• m’adapter 🙏
• rester moi-même 💛
• avancer ➡️
• m’arrêter quand c’est trop ⛔

Quand il se bloque, c’est parfois que :

• la relation stagne,
• le dialogue est rompu,
• je m’entête,
• j’abandonne mes besoins pour maintenir la paix.

Le genou devient alors le porte-parole de ce qui n’est plus aligné.

🔥 L’enfer n’est donc pas les autres.

L’enfer, c’est comment je me positionne parmi eux.

C’est :

• la façon dont je négocie ma place,
• ce que je tolère par peur de perdre l’amour, ( problèmes de dépendance affective)
• ce que je refuse par peur d’être trahi·e,
• les responsabilités que je prends pour exister, (en faire trop)
• celles que j’évite pour ne pas décevoir.

Nos genoux racontent tout cela.
Avec une honnêteté brute.

Ils expriment exactement là où je suis coincé(e) entre mes besoins et les attentes du monde.

🌿 Solution aux douleurs de genoux : Le yoga pour réapprendre une relation saine en commençant par soi

Le yoga ne répare pas juste une articulation.
Il rééduque la manière d’être en lien, en travaillant physiquement sur les symboliques du genou : souplesse, direction, ancrage, engagement, ouverture.

Voyons quelques postures adaptées pour renforcer et libérer d’un point de vue physique et d’autres pour se connecter aussi aux besoins liés à la symbolique.

Renforcer

🧘‍♀️ 1. Guerrier II (Virabhadrasana II)

Message : « Je prends ma place sans écraser ni me faire écraser. »
Travaille la confiance, l’affirmation, la stabilité face aux autres.

Conseils => alterner en mouvements dynamiques le triangle (Trikonasana ) et le Guerrier. Les mouvements extension/jambes pliées à terme remusclent.

🧘‍♀️ 2 . Utkatasana (La chaise)

Message : « Je porte ma vie, pas celle des autres. »
Renforce les quadriceps et stabilise le genou : excellent pour les perfectionnistes.

Pour connaître et intégrer les postures de manière simple et ludique dans votre quotidien : pensez à l‘AGENDA YOGA ( à débuter à n’importe quel moment de l’année)

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Créer l’espace à l’intérieur de soi

Quand l’espace est noué, contracté, nous allons le libérer en prenant le temps d’être à l’écoute.

Les postures de flexion avant sont parfaites pour cela debout ou au sol :

Une autre posture qui fonctionne très bien et est à pratiquer avec une sangle. Il suffit de mettre la sangle derrière la tête et autour du pied. Le poids de la tête fera la posture. Progressivement vous pourrez la ramener sur le sol à vitre rythme. Je vous conseille de rester entre 5 et 10 minutes pour un travail en profondeur.

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Pour travailler la question du lien à soi et aux autres

🧘‍♀️ 1. Anjaneyasana (Fente basse)

Attention, très bien en préventif mais si la douleur au genou est actuelle mettre une couverture dessous.

Message : « J’avance vers une nouvelle manière d’être en relation. »
Ouvre les hanches, assouplit les réactions instinctives de protection.

2 Malasana

Message : « Je me mets à hauteur de mes vrais besoins. »
Libère la peur de la soumission, délie les tensions émotionnelles du bassin.

🧘‍♀️3. Balasana (L’enfant)

Message : « Je reviens en moi quand la relation devient trop lourde. »
Permet de lâcher le monde, de retrouver son axe intérieur.

💛 Conclusion :

Ecouter le corps pour comprendre ses messages et comprendre ses messages pour libérer le corps.

Il n’y a pas forcément à tout comprendre, il y a surtout à écouter.

Le genou est un maître silencieux qui nous parle d’alignement, de fidélité à soi, de loyauté, de courage et de mouvement.
Il nous rappelle que l’équilibre relationnel commence par un geste simple :se tenir droit·e sans rigidité, se plier sans se trahir.

Il nous rappelle de :

• nous respecter
• choisir notre place sans honte,
• cesser de porter le monde,
• laisser la relation respirer…

Pour avancer sur un chemin clair.